Urétéroscopie souple


Introduction

Fruit d'avancées technologiques et de la miniaturisation des endoscopes , il est aujourd'hui possible de "naviguer à l'intérieur du rein".
Il s'agit d'une révolution dans la prise en charge des calculs urinaires ne pouvant être traité par méthode conventionnelle et notamment par la lithotriptie (ondes de choc).

En quoi consiste l’urétéroscopie souple avec vaporisation laser ?

En cas d’echec de la llithotriptie ou d’emblée dans certaines indications, il est possible de casser sur place le calcul en passant par les voies naturelles (pas d’incision).

L’urologue utilise un endoscope flexible miniature qui va permettre d’explorer les cavités du rein grâce à une mini caméra placée à l’intérieur de l’instrument.

Une fois l’endoscope ­parvenu au contact du calcul, le chirurgien introduit dans l’endoscope une fibre laser qui vaporise le calcul (lequel se transforme en fines particules comparables à du sable). Les résidus vont alors s’évacuer, les jours suivants, dans les urines.

Un mini panier permet également d'extraire les plus gros fragments.

Cette nouvelle technique, qui permet au patient de sortir le lendemain de l’intervention, a peu de contre-indications. Elle permet même de répondre aux contre-indications ou aux échecs des traitements conventionnels.

Indications

  • Diagnostique : En cas de doute diagnostique en scanner ou IRM, il est possible d’explorer sur place les cavités rénales et de confirmer ou non par exemple la présence d’une petite tumeur ou polype. Des biopsies sont également possibles.
  • Prise en charge des calculs du rein : indication habituelle de l’urétéroscopie souple de préférence ceux dont la taille est inférieure à 15 – 20 mm, en cas d’échec de lithotritie extra-corporelle (communément appelée « baignoire »). Le laser holmium permet de fragmenter les calculs sous forme de poussières et de fragments de petite taille pouvant facilement être éliminés secondairement par voie naturelle. L’intérêt du laser est d’être efficace quelle que soit la composition du calcul (y compris les calculs durs de cystine).
  • Prise en charge des sténoses de la jonction pyélo-urétérale : Cette technique permet un traitement endoscopique, sans ouverture d’un retrécissement de la jonction pyélo-urétrale. Peut être indiquée notamment en cas de récidive après échec d’une première chirurgie conventionnelle. Il faut vérifier au préalable l’absence de vaisseau polaire à proximité par un scanner.
  • Prise en charge des tumeurs de la voie excrétrice supérieure : Cela ne représente pas le traitement standard des tumeurs de la voie excrétrice supérieure qui reste la néphro-urétérectomie totale (ablation du rein et de l’uretère) mais peut être indiqué en alternative à ce traitement pour les tumeurs de faible grade et de taille inférieure à 2cm.
  • Ce traitement peut également être proposé dans certaines indications de nécessité (rein unique en particulier), dans tous les cas après discussion et décision au sein d’une réunion de concertation pluri-disciplinaire de cancérologie, sous couvert d’une surveillance active (contrôle endoscopique tous les 3 mois).

 

Vous pouvez trouver plus d’information sur cette fiche éditée par l’Association d’Urologie (AFU) Cliquez ici