La résection endoscopique de prostate

La prostate est une glande située sous la vessie , elle enserre le canal urétral. La prostate grossit naturellement avec l’age sous l’effet des hormones mâles : on parle d’adénome prostatique. Il s’agit d’une affection parfaitement bénigne et fréquente à partir de 50 – 60 ans. L’adénome ne se transforme jamais en cancer

Pourquoi cette intervention ?

EN grossissant , la prostate peut « écraser le canal urétral » et provoquer une obstruction. La vessie doit alors travailler plus pour évacuer les urines.
Les symptômes les plus communs de l’adénomes sont :

  • Le fait de pousser pour débuter la miction ou un jet urinaires ralenti.
  • L’apparition de levers nocturnes
  • Des infections urinaires
  • Des saignements.

L’intervention vise à élargir le canal urétral en découpant l’adénome sous formes de petits copeaux. L’intervention est réalisée le plus souvent par voie endoscopique

 

Déroulement de l’intervention

 

  • vous devez vérifier l’absence d’infection urinaire par une analyse d’urine.
  • l’intervention est réalisée par voie endoscopique le plus souvent c’est à dire par la voie naturelle sans incision cutanée.
  • concernant l’anesthésie : l’intervention peut être réalisée sous anesthésie générale ou sous rachi –anesthésie (seul le bas du corps est endormi)
  • l’intervention dure en moyenne 30 à 45 minutes selon la taille de la prostate.
  • Lors de l’intervention , l’urologue découpe l’adénome en petits copeaux. Ces copeaux seront analysés pour vérifier l’absence de foyer cancéreux..
  • A la fin de l’intervention , une sonde vésicale est posée avec mise en place de lavages vésicaux.

 

Suite de l’intervention

  • l’hospitalisation dure 3 à 5 jours
  • les lavages de vessie sont arrêtés au bout de 24 à 48h
  • la sonde urinaire est retirée 24h plus tard
  • les premières mictions peuvent être fréquentes et sur un mode impérieux , ceci est assez habituel, car la prostate n’a pas encore cicatrisé. Ces urgences mictionnelles peuvent durer de quelques jours à quelques semaines.

Complications

  • saignements nécessitant une transfusion sanguine : rare
  • éjaculation rétrograde : lors de l’éjaculation, le sperme ne sort plus par le méat urinaire mais fait marche arrière dans la vessie . L’orgasme est toujours conservé.
  • rétrécissement de l’urètre : précoce ou tardif, se manifeste pas une affaiblissement du jet urinaire. Ceci peut nécessiter des dilatations répétées de l’urètre , parfois une nouvelle intervention endoscopique.
  • troubles de l’érection : rare mais possible ; cela dépend beaucoup de l’état antérieur et des facteurs de risques associés.
  • Infection urinaire : persistance de brulures mictionnelles après retrait de la sonde urinaire. Le diagnostic est confirmé par la réalisation d’une analyse d’urine.
  • Incontinence urinaire : complication assez exceptionnelle (contrairement à la chirurgie du cancer de la prostate où elle est fréquente). Nécessitera en première intention une rééducation du périnée.

 

fiches références :

  1. Vous pouvez trouver plus d’information sur cette fiche éditée par l’Association d’Urologie (AFU) concernant la résection trans urétrale de prostate  Cliquez ici
  2. Vous pouvez trouver plus d’information sur cette fiche éditée par l’Association d’Urologie (AFU) concernant l'adénome voie haute Cliquez ici