NEPHRECTOMIE PARTIELLE

Objectif

  • L’intervention consiste a retirer une partie du rein le plus souvent en raison d’une tumeur tout en préservant le maximum de rein « sain ».
  • les reins servent de filtre permettant d ‘épurer le sang. Les déchets sont éliminés dans les urines.
  • intérêt de ce type d’intervention est d’épargner le maximum de capital néphronique (garder le maximum de capacité d’épuration).

Préparation à l’intervention

  • la consultation pré-opératoire est importante, il vous sera expliqué en détail, le principe de l’intervention, et les conséquences. Une fiche d’information de l’Association Française d’Urologie vous a été remise, reprenant par écrit les éléments d’information délivrés lors de la consultation.
  • une consultation d’anesthésie est nécessaire quelques jours avant l’intervention.
  • une analyse d’urine est réalisée 8 jours avant l’intervention pour vérifier l’absence d’infection urinaire.
  • Il est important de rapporter l’ensemble du dossier radiologique (scanner et éventuellement IRM) pour l’hospitalisation.

Déroulement de l’intervention

  • Ce type d’intervention délicate est réalisé au sein de notre équipe à 2 chirurgiens pour garantir au patient le maximum de sécurité. En effet, le rein est alimenté par de gros vaisseaux provenant l’aorte et de la veine cave inférieur. La qualité des sutures du rein en fin d’intervention est également important.
  • L’intervention peut être réalisée par voie coelioscopique ou par voie ouverte selon la taille de la tumeur et de sa topographie.
  • Pendant l’exérèse de la tumeur, les vaisseaux alimentant le reins sont clampés pour limiter les saignements
  • En cas de coelioscopie, une chirurgie par voie ouverte peut parfois s’avérer nécessaire en fonction des constations et des difficultés rencontrés durant l’intervention.

Complications

Elles sont plus fréquentes que lors de l’ablation totale d’un rein.

  • Hémorragique : le rein est un organe très vascularisé. un saignement pendant l’intervention ou dans les suites peuvent parfais nécessiter une transfusion sanguine.
  • Fistule urinaire : en fonction de la topographie de la tumeur, les voies urinaires (calice) peuvent être ouverte par nécessité. La suture peut ne pas être étanche ou mal cicatriser et provoquer un écoulement d’urine autour du rein. La mise en place d’une sonde urétérale, par voie endoscopique permet le plus souvent de tarir la fuite urinaire en quelques jours.
  • Ablation totale du rein : en fonction des difficultés per opératoire, le rein peut être retiré en totalité notamment en raison problème hémorragique (tumeur à proximité de gros vaisseaux alimentant le rein)
  • Plaie d’un organe de voisinage : la rate en cas de chirurgie sur le rein Gauche (pouvant nécessiter l’ablation de la rate) ; exceptionnellement le tube digestif (intestin grêle et colon).

Vous pouvez trouver plus d’information sur cette fiche éditée par l’Association d’Urologie (AFU) Cliquez ici

Suites de l’intervention

Varie selon la technique chirurgicale. La présence de sang dans les urines est habituelle les premiers jours.

Intervention par coelioscopie

  • 5 à 6 orifices cutanés sont nécessaires pour introduire l’optique et les instruments.
  • Un drain est mis en place en fin d’intervention.
  • Une sonde urinaire est laissée en place 48h
  • L’alimentation est reprise le lendemain.
  • Durée de l’hospitalisation : 4 à 6 jours en moyenne

Intervention à « ciel ouvert »

  • La cicatrice se situe sur le coté en regard des dernières côtes (lombotomie)
  • Un drain et une sonde vésicale sont également mis en place
  • Les boissons sont autorisées le lendemain
  • Durée de l’hospitalisation : 6 à 8j en moyenne