Cure d'incontinence urinaire de l'homme par bandelette sous urétrale
Définition
L’incontinence urinaire d’effort se définit par la perte involontaire d’urine par l’urètre lors d’un effort : toux, éternuement, port de charge lourde, activité sportive.
L'incontinence urinaire apparaît lorsque le sphincter naturel est trop faible (hypotonie). Ceci survient le plus souvent après une intervention pour cancer de prostate (prostatectomie) ou cancer de vessie (cysto-prostatectomie)
En cas d’échec d'une rééducation (traitement proposé en première intention), un traitement chirurgical peut être proposé par la mise en place d’une bandelette synthétique sous l’urètre. Cette dernière va comprimer le canal urinaire au niveau du périnée.
Examens complémentaires
- Un bilan uro-dynamique est réalisé systématiquement afin de mesurer la force du sphincter urinaire naturel et s ‘assurer du bon fonctionnement de la vessie.
- Un pad-test est réalisée systématiquement afin de mesurer le poids des pertes d'urines.
- Une endoscopie du canal de l’urètre est parfois réalisé notamment pour éliminer un rétrécissement du canal associé.
Indication
- L'intervention est proposée lorsque le poids des pertes d'urine ne dépasse pas 300 mg par jour. En cas de perte plus importante il faut proposer au patient un sphincter urinaire artificiel
Déroulement de l’intervention
- Une analyse d'urine (ECBU) est obligatoire 8 jours avant l'intervention (vérification de la stérilité des urines)
- Durée 40 à 60 minutes.
- Mode d’anesthésie : générale
- En cas de bandelette TOT : une incision périnéale (sous les bourses) est réalisée associée à 2 petites incisions situées dans les plis de l'aine.
- L'incision périnéale permet de positionner la bandelette qui comprimera le canal urinaire de manière continue
- Les incisions situées dans les plis de l'aine permettent le passage des "deux bras" de la prothèse lors de leur mise en place
- Une sonde vésicale est mise en place en fin d’intervention.
Durée de l'hospitalisation
- La majorité des interventions nécessitent une hospitalisation de 24 heures.
Risques de l'intervention
- Affaiblissement du jet urinaire voire dans certains cas, l’impossibilité d’uriner. Ceci peut être transitoire lié à l’intervention récente et disparaître en quelques jours. En l’absence d’amélioration rapide il peut parfois être nécessaire de réintervenir pour détendre ou sectionner la bandelette.
- Echec : persistance de fuites urinaires, celles ci sont néanmoins moins fréquente qu’avant l’intervention. Il peut parfois être nécessaire de compléter l’intervention par quelques séances de rééducation périnéale complémentaire. Il est toujours possible de mettre en place secondairement un sphincter urinaire artificiel si nécessaire.
- Exceptionellement : plaie de l’urètre, plaie vasculaire.
Suites de l’intervention
- Repos le premier mois, en évitant les efforts qui pourraient détendre la bandelette.
- Eviter le vélo les deux premiers mois en raison de la cicatrice périnéale.
Vous pouvez trouver plus d’information sur cette fiche éditée par l’Association d’Urologie (AFU) Cliquez ici