POLYPES DE VESSIE

Définition

La vessie est recouvert d’une muqueuse peut être le siège de tumeurs. Selon la profondeur des racines du polype, on parlera de tumeur bénigne ou maligne.
10 .000 nouveaux cas /an dans la vessie. 

Circonstances de découverte

  • Hématurie, c’est la présence de sang dans les urines. Classiquement il s’agit de saignement intermittent isolé, indolore et qui donc n’inquiète pas toujours le patient. Une hématurie n’est jamais normale même s’il s’agit d’un saignement unique, il faut en parler à votre médecin.
  • Troubles urinaires : il s’agit le plus souvent de besoins impérieux d’aller uriner ou plus fréquemment.


Facteurs de risque

  • Le tabac : facteur de risque essentiel . du à l’élimination par les reins de substances toxiques qui s’accumulent ensuite dans la vessie.
  • Facteurs de risques professionnel : 14% des cancers de vessie sont liés à des expositions professionnelles (amines aromatique, nitrosamines, hydrocarbures aromatiques).
  • On peut citer comme professions à risque : l’industrie des colorants, du textile , du caoutchouc, de la peinture, des pesticides, fonderie d’acier et de fonte, revêtements routiers.
  • Médicaments : le cyclophosphamide utilisé en chimiothérapie, certains antidiabétiques oraux (actos et competact)


Quels examens pratiquer en cas de suspicion de polypes de vessie ?

  • L’échographie : examen simple non invasif. L’examen doit être réalisé vessie pleine. Certains polypes peuvent échapper  à l’échographie.


La cystoscopie

Examen clé, il s’agit d’une caméra souple introduite par l’urètre après anesthésie locale. L’examen est rapide, réalisé en consultation. En cas de découverte de polype une intervention chirurgicale sera nécessaire sous anesthésie dans un second temps.
Une cytologie urinaire peut être réalisé dans le même temps (recherche de cellules suspectes au microscope)
Le scanner : permet de compléter le bilan et préciser l’extension notamment en profondeur du polype, présence ou non d’un obstacle à l’écoulement d’urine prévenant des uretères (urétéro-hydronéphrose). Il recherchera également d’éventuels polype sur les voies urinaires supérieures (uretères, bassinet, calices), présence ou non de ganglions.

Quel traitement

Le traitement repose sur la résection endoscopique.
Ce type d’intervention est réalisé sous anesthésie générale ou loco-régionale. Sous contrôle de la vue, le chirurgien retire le polype sous forme de copeaux. Il coagule les vaisseaux qui pourraient saigner. Les fragments du polypes seront adresser au laboratoire pour analyse histologique.
En fin d’intervention une sonde vésicale est mise en place permettant des lavages.

Les suites

Les lavages vésicaux sont arrêtés dès que les urines sont claires. La sonde urinaire est le plus souvent retirée 24h plus tard.
Les urines peuvent rester teintées de sang les premiers jours. Un apport hydrique abondant est recommandé pour éclaircir les urines.
Les résultats d’analyse du polype sont communiqués 10 à 15j plus tard. Ces résultats dicteront la suite de la prise en charge (surveillance si polype bénin, en cas de cancer, un traitement chirurgical plus lourd ou une chimiothérapie peuvent s’avérer nécessaire.

Complications

  • saignements plus abondants nécessitant soit une réintervention pour coaguler la zone de résection ou retirer des caillots. Une transfusion peut parfois s’avérer nécessaire.
  • plaie de vessie ou d’un organe de voisinage nécessitant une réparation immédiate.
  • infection urinaire
  • rétrécissement du canal de l’urètre.
  • décompensation d’une tare sous jacente (diabète, affection cardiaque ou neurologique…).

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