PROSTATECTOMIE TOTALE

Définition

  • L’intervention peut être indiquée lorsqu’a été découvert un cancer de prostate lors des biopsies prostatique.
  • L’intervention peut être réalisée par voie coelioscopique ou par voie ouverte. Elle consiste a retirer la prostate en totalité et les vésicule séminale. En fin d’intervention, la vessie est recousue à l’urètre.
  • Cette intervention doit être différenciée de l’adénome de la prostate où  seule une partie de la prostate est retirée.

Préparation à l’intervention

  • la consultation pré-opératoire est importante, il vous sera expliqué en détail, le principe de l’intervention, et les conséquences notamment sur le plan urinaire et sexuelle. Une fiche d’information de l’Association Française d’Urologie vous a été remise, reprenant par écrit les éléments d’information délivrés lors de la consultation.
  • une consultation d’anesthésie est nécessaire quelques jours avant l’intervention.
  • une analyse d’urine est réalisée 8 jours avant l’intervention pour vérifier l’absence d’infection urinaire.
  • une rééducation périnéale est souvent prescrit avant intervention et permet, une régression plus rapide des fuites urinaires

Déroulement de l’intervention

  • Intervention réalisée sous anesthésie générale.
  • Durée de l’intervention 2 à 3h
  • La prostate et les vésicules séminales seront adressées au laboratoire d’analyse histologique : cet examen permettra de confirmer ou non le stade localisé de la tumeur et vérifiera l’intégrité des marges d’exérèse de la prostate.
  • Lors de l’intervention, une préservation des nerfs de l’érection peut être réalisée (allonge la durée de l’intervention) en fonction des caractéristiques de votre cancer et de votre sexualité antérieure.

Suites opératoires

  • un drain est laissé en place 48h
  • une sonde urinaire est mise en place pendant l’intervention, elle protège la suture réalisée entre la vessie et l’urètre. Celle est laissée en place entre 6 à 8j en moyenne. Elle peut parfois être laissée plus longtemps si la cicatrisation de la vessie n’est pas terminée.
  • durée de l’hospitalisation : varie selon la technique opératoire
  • 4 à 5 jours par coelioscopie (sortie avec une sonde vésicale qui sera retirée à domicile).
  • 7 jours par voie ouverte (la sonde urinaire aura été retirée lors de l’hospitalisation le plus souvent)

Retour à domicile

  • Un traitement anticoagulant par injection est prescrit pour 3 semaines pour éviter les phlébites
  • Un repos en évitant le port de charges lourdes est recommandé le premier mois.
  • Les fuites urinaires d’effort sont fréquentes et peuvent nécessiter le port de protections. La rééducation périnéale chez un kinésithérapeute spécialisé n’est envisagée qu’un mois après l’intervention.

Conséquences de l’intervention : sexuelles et urinaires

  • Incontinence urinaire d’effort : l’un des 2 sphincters retenant les urines disparaît après l’intervention. Des fuites urinaires d’effort (toux, marche prolongée, mouvement brusque) sont fréquentes après intervention. Ces fuites sont réversibles dans  90% des cas en quelques semaines à quelques mois avec la rééducation du périnée.
  • Impériosités, envies plus fréquentes d’uriner : fréquent les premières semaines, lié au modification anatomique de la vessie et à la présence de fils de suture dans la vessie.
  • Impuissance : des troubles érectiles sont fréquents après ce type d’intervention. Une préservation des nerfs de l’érection peut être réalisée en fonction des caractéristique de votre cancer et s’il existait une sexualité active antérieure. Une préservation des nerfs de l’érection peut exposer à un risque de maladie résiduelle. 
  • Une récupération est possible entre 3 et 18 mois. Une prise en charge spécifique peut être entreprise soit par comprimés (Viagra, Lévitra, Cialis) ou injections dans la verge.
  • Ejaculation : il n’y a plus d’éjaculation après l’intervention car le sperme éjaculé avant intervention provenait  des vésicules séminales qui ont été retirées.
  • Orgasme : il est classiquement conservé bien qu’il n’y ait plus d’éjaculation.

 

 

 Vous pouvez trouver plus d’information sur cette fiche éditée par l’Association d’Urologie (AFU) Cliquez ici